De peur de fragiliser sa relation commerciale avec son partenaire banquier, le chef d’entreprise se montre souvent réticent à l’idée de lui faire part de ses difficultés financières. Or, le comportement du dirigeant est souvent décisif dans la décision du banquier de maintenir (ou non) son engagement quand la situation de l’entreprise se dégrade. Conformément au contrat de relation, établi lors du premier rendez-vous, la bonne foi du dirigeant et la qualité de la relation sont des critères fondamentaux pour le chargé d’affaires. Plusieurs facteurs seront ainsi rédhibitoires à ses yeux. Ce sera le cas notamment si le client: refuse d’affronter la réalité, n’est pas transparent sur sa situation, cache des informations, ne tient pas ses promesses, ne communique pas ses comptes en temps voulu, ne répond pas aux sollicitations, s’agace d’être contacté, ne se remet pas en question, n’écoute pas les conseils, etc.


Ainsi, les conseillers de clientèle professionnelle seront généralement enclins à lâcher un entrepreneur – en dénonçant les concours bancaires ou en transmettant le dossier au service recouvrement – qui devient fuyant et mène le banquier en bateau. En effet, ils souhaitent travailler en confiance. Dès lors, un chef d’entreprise faisant preuve d’anticipation – c’est-à-dire qui vient voir spontanément son chargé d’affaires en amont pour exposer ses problèmes et trouver une solution – et de transparence sera beaucoup plus facilement accompagné.


Par exemple, face à un problème de décalage de trésorerie, le banquier dispose de différentes techniques de financement à court terme (ex. : ligne de trésorerie, affacturage, Dailly, autorisation de découvert supplémentaire, billet à ordre, escompte, etc.), pour lesquels il va jouer son rôle de conseiller.
De même, dans le cadre d’un nouveau crédit à moyen-long terme, visant à renforcer les fonds propres, le conseiller clientèle professionnelle va aider son client à définir le montant dont il a besoin, ainsi que les modalités de remboursement.
Dans la même veine, il peut lui suggérer d’autres solutions commerciales, telles que le refinancement d’un investissement autofinancé récemment ou le lissage du crédit lorsque les charges de remboursement sont trop élevées.

Quand la banque habituelle de l’entrepreneur en difficultés se retire, celui-ci a encore la possibilité de se tourner vers des banques spécialisées dans le financement à court terme des entreprises en difficultés, telles que Thémis Banque ou Delubac Banque Judiciaire. Ces établissements, dont la vocation est d’aider les entreprises à poursuivre leur activité et à se redresser financièrement (ex. : rapidité de l’ouverture du compte et de la mise à disposition des moyens de paiement), sont parfaitement au fait des procédures amiables et collectives et sont habitués à interagir avec les administrateurs judiciaires, les mandataires judiciaires, les experts-comptables, les avocats, etc.